Si vous manquez d’idées, suivez notre petite recette pour 4 personnes :
Bien égoutter 1 boîte 4/4 de pois chiche au naturel. Réservez les pois et mettre le jus recueilli dans la cuve d’un batteur et son fouet.
Faites bouillir 50cl de lait avec un 1/2 bâton de vanille fendu et gratté. Infusez 15mn. Prélevez 200g de pois chiche et réduisez les en une purée fine au moulin à légumes. Ajoutez 4 jaunes d’œufs, 100g de poudre de baobab, 40g de sucre.
Verser le lait chaud sur le mélange et cuisez 1mn après ébullition sans cesser de remuer. Vous obtenez une crème légèrement épaisse à laquelle vous ajoutez 40g de beurre. Bien mélanger, retirez la gousse de vanille et réservez au frais.
Montez en neige le jus de pois chiche (soit environ 250g), serrez le blanc monté ferme avec 20g de sucre. Réalisez 4 ou 8 portions que vous cuisez comme des œufs à la neige dans une eau avec un peu de lait juste frémissante. Cuisez 1 mn la 1ère face et faites de même avec l’autre.
Égouttez sur un linge humide et dressez aussitôt : nappez de crème le fond d’assiettes creuses, déposez un blanc de pois chiche, saupoudrez de zestes de citron ciselés. En saison, accompagnez d’un sorbet mangue ou un autre sorbet exotique, selon votre envie du moment !
Il suffit de tremper son doigt dans cette poudre très fine, de couleur beige, pour ouvrir grand les yeux tout en s’exclamant : humm, c’est étonnant, doux et acidulé comme un bonbon au citron !
Cette poudre est obtenue à partir de la chair séchée de la calebasse du baobab, séchage qui d’ailleurs est obtenu directement sur l’arbre. C’est unique au monde ! Le label « naturellement bio » sans certification lui est décerné car le baobab ne pousse que dans des lieux éloignés de toute pollution. Les fruits ne sont pas appréciés uniquement par les hommes. Les africains l’appellent « arbre à pain » ou « pain de singe » car les primates en raffolent.
Vous l’utiliserez sans risque pour aromatiser et sucrer légèrement un yaourt ou un fromage blanc. Dans un grand verre d’eau glacée, une cuillère à café de cette poudre riche en nutriments, vous apportera le plein de carburant énergétique.
Découvert au 14ème siècle, le baobab est appelé « Arbre de vie »en Afrique. C’est le pharmacien de la brousse, le nourricier des hommes, le fournisseur en fibres textiles, le producteur de fourrage pour les bêtes et l’élevage, le fabricant d’instruments de musique. De ses cendres on fabrique du savon et sa sève sert à produire du papier. Ses fleurs mélangées à l’eau font une glue puissante. Son tronc creusé sert de citerne à eau sans qu’il dépérisse.
C’est à partir de la pulpe fraîche ou séchée et de l’eau que l’on obtient la poudre qui aromatise le jus de bouye. Les graines sont des bonbons acidulés que les tanzaniens enrobent de sucre rouge. Grillées, leurs valeurs nutritives sont importantes : elles remplacent le café et donnent de l’huile. Les jeunes racines ont le goût de carotte ou d’asperge. Les feuilles fraîches, protéiniques et minérales font des bouillies nourricières. Séchées et réduites en poudre, elles donneront de bienfaisantes tisanes et un bon condiment pour le mil.
Ces caractéristiques en font un arbre unique à la longévité exceptionnelle : plus de 2000 ans ! Durant cette longue vie, des tribus entières seront venus palabrer sous ses branches. Hommes, femmes, enfants le respectent car ce géant de bois est sacré : le couper est sacrilège.
Il est emblème du Sénégal et de la Guinée dont il orne les drapeaux.
Arbre de toutes les croyances et superstitions africaines, la commercialisation de ses fruits est autorisée depuis 2008 en Europe pour le bonheur des fabricants de compléments nutritionnels. Ces substituts alimentaires combattent la dénutrition des personnes âgées ou des convalescents grâce à aux nutriments contenus dans les fruits
Hélas, malgré sa stature, le baobab est en danger par la faute des hommes. Les uns ont créé le réchauffement climatique et les autres abusent de sa générosité en ne le laissant pas se régénérer : le ramassage intensif des feuilles pour le bétail l’affaiblit et il ne peut plus fructifier.
En une décennie, 9 des 13 plus anciens baobabs africains âgés de 1100 à 2500 ans ont disparu.